maitresse

Voilà quelques semaines depuis ma rencontre avec Maitresse Carla et je savoure fièrement ma nouvelle appartenance. Je prends progressivement conscience du degré d’exigence de ma Dominante. Les ordres qu’elle m’a donnés pour m’occuper de ses bottes en sont un bon exemple. Après de multiples séances de visionnage de son message vidéo, ses consignes sont gravées en moi. Les rituels imposés quotidiennement me guident à ma place. Les heures de nettoyages, de vénération et d’adoration mènent mon esprit aux pieds de ma Maitresse.

Lorsque mon Maitre est satisfait de mon travail, il m’autorise à sentir l’objet de ma vénération. Le nez enfoui dans le cuir, mes narines inspirent profondément en quête des arômes suaves laissés par les pieds de ma Déesse, comme une chienne à la recherche de l’odeur de sa propriétaire. La récompense est tout simplement fantastique. Mes yeux se ferment et mon esprit dérive jusqu’aux pieds de ma Déesse. Je passe de longues minutes à l’imaginer face à moi, son regard autoritaire qui m’oblige à baisser la tête à l’instant où il se pose sur moi, sa voix assurée qui m’ordonne de nettoyer ses chaussures. Ma langue parcourt toute la surface dans l’espoir, qu’à la fin de cette tâche, je puisse déposer un baiser sur les pieds de ma Maitresse. Mes lèvres, grâce à mes rêveries, peuvent presque goûter au délice de sa peau délicate. 

Le weekend est l’occasion pour moi de profiter davantage de cette nouvelle passion. Le temps qui m’est accordé pour la vénération de ces reliques n’est en effet pas limité. Leur entretien, nettoyage et adulation est donc devenu un loisir à part entière dans ma vie de soumise. Le spectacle de cette chienne à genoux devant les bottes de sa Maitresse est des plus divertissant pour mon Maitre qui ne me quitte pas de l’œil pendant qu’il mange son petit déjeuner. Les remarques humiliantes de sa part fusent au moment où ma langue lèche délicatement le talon. Un dimanche, il me fait remarquer, le sourire en coin, que la paire de chaussure me procurant tant de plaisir a dû laisser une place vide dans le dressing de Maitresse Carla. Cette réflexion me tire de ce plaisir solitaire et me fait prendre conscience de mon égoïsme. J’étais tellement obsédée et concentrée à choyer ce trésor que j’en ai oublié de remercier dignement celle qui m’en avait confié la garde. La déception que je ressens à ce moment est très forte et je dois reconnaitre que mon comportement est loin de celui d’une bonne soumise. Bien décidée à corriger mon erreur, je supplie mon Maitre d’entrer en contact avec Maitresse Carla pour lui demander son avis. Afin de satisfaire pleinement ma Reine, je tiens, après avoir reçu son accord, à m’assurer que ses désirs soient respectés. Mon Maitre est à ce moment le seul en contact avec ma Déesse et me transmets ses consignes. Je peine à contenir mon euphorie lorsque j’apprends que je suis autorisée à échanger par mail avec Maitresse Carla pour lui soumettre une liste d’offrandes potentielles.

Pleine d’enthousiasme, je me mets en quête de l’écrin qui accueillera les sublimes pieds de ma muse. Après quelques heures à étudier des centaines de modèles, je dois me résoudre à une consigne imposée par mon Maitre en réduisant mes propositions à 5. La contrainte est de plus frustrante tant les paires magnifiques ne manquent pas. Mes trouvailles sont présentées dans un document que je dois soumettre à Maitresse Carla. La rédaction du mail est pour moi un exercice des plus éprouvants. Je pèse soigneusement chacun de mots avec un mélange d’excitation et d’angoisse. Une multitude d’images sa la réaction de ma Reine face à mon message défilent dans ma tête. Après de longues secondes d’hésitation, je me décide, non sans avoir pris une grande respiration, à cliquer sur le bouton d’envoi. L’attente qui suit est une véritable épreuve. Les heures défilent dans un stress grandissant. Les jours passent et mon angoisse est de plus en plus forte. J’en viens à douter de mon travail et imagine déjà avoir commis une erreur irréversible. C’est finalement un lundi soir, que la délivrance arrive sous la forme d’un mail. La main tremblante, j’ouvre la réponse et découvre l’avis de ma Déesse. La lecture est rapide et le verdict implacable. En quelques mots, elle balaie d’un coup de cravache ma sélection en m’expliquant qu’elle va m’envoyer les modèles qui lui plaisent.

Il me faut faire face à la réalité et digérer cet échec. Dans sa grandeur d’âme, Maîtresse Carla accepte de me guider. Quelques jours plus tard, je reçois un mail de sa part contenant les photos de 2 modèles : une paire de sandales et une paire d’escarpins. Je craque immédiatement pour la paire de spartiates en cuir vernis noir.

Mon esprit imagine déjà les divins pieds de ma Maitresse dans cette paire. Une fois la bénédiction de ma Reine accordée, je m’empresse de passer la commande. Tout mon être est sur un petit nuage au moment où je reçois la confirmation du paiement. D’ici peu de temps ma Déesse pourra profiter de mon modeste présent. La livraison met cependant mes nerfs à rude épreuve. Après 2 jours de retard, le colis arrive finalement à destination. La délivrance après avoir appris que le colis a été remis à son destinataire procure en moi un intense frisson de plaisir. Ne souhaitant pas importuner Maitresse Carla avec un mail, j’attends patiemment qu’elle me sonne. L’attente est insoutenable mais je prends mon mal en patience jusqu’au jour où je reçois un mail. Je découvre, totalement émerveillée, une vidéo de Maitresse Carla. Retrouver sa beauté incomparable et son aura inégalée provoque en moi une sensation inoubliable. Le spectacle est fantastique, magique, presque irréel. Je peux profiter en image du premier essayage des sandales par ma Déesse. La caméra me transporte, comme par enchantement à ses pieds. Je comprends à cet instant qu’il s’agit de ma place et ne peux m’empêcher de tomber à genoux devant mon écran. Les gros plans me permettent presque de sentir son odeur, celle du cuir. La voix de ma Reine et sa beauté m’hypnotisent. Maitresse Carla conclut finalement en m’ordonnant de lui envoyer une vidéo pour me présenter. Face à cette consigne, je reste un moment troublée, anxieuse et excitée.